Série Mentine  » – T.2 – Cette fois, c’est l’internat !…

ROMAN – Dès 11 ans *
de Jo WITEK
Éditions Flammarion Jeunesse – 12€

Mentine, élève surdouée à la répartie insolente, se fait exclure de son collège parisien pour violence sur son amie de toujours.
Elle continuera sa scolarité dans une institution suisse où elle aura plaisir à apprendre dans un cadre idyllique.

Un moment de lecture agréable

C’est la classe de troisième pour Mentine, 13 ans, qualifiée de Enfant Intellectuellement Précoce, Haut Quotient Intellectuel, Haut potentiel, que la fillette vit comme un handicap et qu’elle camoufle en se forçant à obtenir de mauvais résultats scolaires.

C’est ce qui lui a valu comme punition de passer l’été au Larzac, privée de réseau (titre du T.1 de la série), séjour qu’elle a adoré, mais qui rend la rentrée difficile.

Ses relations avec ses amies de toujours se terminent par une bagarre en règle qui entraîne l’exclusion de Mentine du collège.

Pour exprimer son malaise, elle rédige nombre de ses oraisons funèbres.

Quand son père, « après avoir passé deux jours en pyjama, la tignasse en pétard, les lunettes de travers » annonce qu’il a fini par lui dénicher un internat en Suisse, « maison d’accueil pour enfants et adolescents à haut potentiel », elle se sent désespérée de quitter ses proches.
Elle découvre un nouveau pays, de nouveaux usages, de nouvelles méthodes d’enseignement, de nouveaux amis avec des réactions qui la renvoient à son comportement habituel, et elle s’intègrera vite.

Mentine qui se retrouve confrontée à des enfants qui ont les mêmes difficultés qu’elle ou qui ont vécu des galères dans leur scolarité, va s’épanouir dans cette ambiance familiale.

Mentine a toujours la répartie facile et insolente, et beaucoup d’humour.
A cela s’ajoute le plaisir pour le lecteur de sortir des noirceurs et turpitudes habituellement associées au collège.
Enfin des élèves qui ont le plaisir d’apprendre, qui s’accrochent pour réussir et qui n’en ont pas honte.
Un discours différent des sempiternelles lamentations des médias sur l’éducation.
Un seul bémol, l’éloge d’un système scolaire privé, onéreux et réservé à une infime minorité..