La maison qui parcourait le monde

ROMAN – Dès 12 ans *
De Sophie ANDERSON                                 
Traduit de l’anglais par M.A. de BERU
Illustrations de Elisa PAGANELLI, couverture de Mélissa CASTRILLON
Editions L’école des loisirs –  Collection (Medium) – 15,50 €

Marinka vit avec sa grand-mère Baba dans une étonnante maison aux pattes de poulet qui se déplace à sa guise.  Une clôture en os humains l’entoure.
Chaque jour, Marinka et Baba préparent mets et boissons destinés aux « Morts ». En effet, Baba est une Yaga, c’est-à-dire une gardienne et, à la nuit tombée, une porte s’ouvre et elle accompagne alors les morts, les guide vers l’autre monde. Ainsi s’achève le cycle de la vie. Baba prend un extrême plaisir à cette cérémonie !
Or Marinka doit succéder à Baba comme Yaga et cela ne l’enthousiasme guère ! Elle n’a qu’un seul ami un choucas « Jack » et rêve d’une autre vie où elle  rencontrerait des « Vivants ».

Tout est étrange dans ce roman : les personnages, les cérémonies et surtout la maison, cette maison qui possède des pattes de poulet qui lui permettent de se déplacer partout à travers le monde, comme elle veut et quand elle veut et qui a des états d’âme : ainsi, elle peut manifester son contentement ou sa désapprobation en se fissurant ou en se déformant, mais elle a aussi la capacité de se réparer.
Marinka a presque treize ans et de temps en temps, elle enfreint les consignes et s’accorde un peu de liberté, même si la maison la désapprouve. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Benjamin, un sympathique ado qui lui confie un agneau. Désirant se faire à tout prix des amis, elle accède à la demande de Nina de ne pas franchir la « Porte », ce qui ne sera pas sans conséquences. Puis elle apprend qu’un mystère flotte sur sa naissance.
Quelle ado supporterait une telle vie ?  Rien d’étonnant donc à ce que Marinka se rebelle !

La couverture de cet ouvrage en reflète parfaitement le contenu : à la fois sombre et brillant. Les illustrations sont quant à elles en noir et blanc, avec en toile de fond un magnifique ciel étoilé nocturne.
A la fin de l’ouvrage, le glossaire de Marinka se compose de mets et de boissons pour le moins particuliers.
Cette projection dans un monde, cet accompagnement imaginaire donnent peut-être un caractère moins dramatique à la mort.