Alice in Kyoto forest – Tomes 1 et 2

MANGAS – Dès 10 ans **
de Mai MOCHIDUKI
dessin de Niwa HARUKI
Editions Delcourt – collection (Moonlight)  – 8,50€

Recueillie par la sœur de sa mère à la suite de la mort de ses parents dans un accident de voiture, Alice a dû quitter son Kyoto natal pour aller vivre dans le nord du Japon. Si sa tante se montre chaleureuse, son oncle n’a de cesse de critiquer sa présence, aussi la fillette s’est réfugiée dans la lecture et en particulier dans « Alice au pays des merveilles », son livre préféré, celui à qui elle doit son prénom.

A quinze ans, pour échapper au climat familial, c’est un livre sur les geishas qui lui donne l’idée de retourner à Kyoto pour suivre une formation de maiko, une apprentie geisha. Curieusement, un chauffeur vient la chercher. Dans la limousine de luxe qu’il conduit, un lapin blanc l’attend, tout droit sorti de son livre fétiche. Le Kyoto qu’elle découvre est bien différent de celui qu’elle a connu. Dans ce monde mystérieux, ses peluches, le lapin, mais aussi une grenouille prennent vie et se disent à son service. Mais au risque de vieillir prématurément et de disparaître, il lui faut comprendre ses codes, vaincre ses peurs et chercher sa vérité…

Lorsque dans un défilé, elle croit discerner dans les traits du prince héritier, ceux d’un ami d’enfance qu’elle n’avait jamais revu, il lui faut trouver les moyens de se faire reconnaître si c’est bien lui. Il lui faut découvrir pourquoi il avait disparu si brutalement sans laisser de traces…

Si ce monde n’est pas sans danger, avec l’enlèvement de jeunes filles, la rencontre avec un cartographe va l’aider dans sa quête…

L’histoire nous emmène dans un Japon ancestral, un Japon de légende où l’on rencontre aussi bien les Yokaï comme Natsume que la famille impériale, où les métamorphoses sont monnaie courante et la culture très codifiée, un monde fabuleux et romanesque où les contes et les livres jouent un rôle important.
Bien à propos, le graphisme complète le texte par son découpage structuré et réussit à créer l’atmosphère merveilleuse qui s’en dégage.

Librement inspiré d’Alice au pays des merveilles, ce recueil en deux tomes est lui-même la transcription en manga, d’un roman. Traditionnellement, c’est au cours du premier tome que l’auteur nous explique ses intentions, le  « bonus »  avec les origines et le déroulé du travail d’écriture du manga. Ici, on le trouve au milieu du deuxième tome.

C’est très réussi et très attachant !