ROMAN -Dès 12 ans
d’Amina LUQMAN-DAWSON
Traduction de Charlotte RITZMANN
Éditions Milan – 16,90€
Émotion garantie pour ce superbe roman qui se passe aux temps de l’esclavage aux Etats-Unis !
Homer a 12 ans et sa sœur Ada sept ans.
Si le jeune garçon a la maturité d’un enfant noir qui a été confronté à l’extrême violence subie par les esclaves, Ada, elle, est vive et possède cette curiosité et cette franchise de l’enfance malgré ce qu’elle a déjà vu.
Ils s’enfuient avec leur mère de la plantation où ils étaient esclaves.
Mais leur mère est reprise et les deux enfants se retrouvent seuls, perdus au cœur de marais hostiles, poursuivis par le terrible Stokes, le contremaître de la plantation, et ses chiens.
Un homme mystérieux, semblant voler dans les airs, leur vient en aide.
Il s’appelle Suleman.
Il va les guider en zigzaguant à travers forêt, rivière, broussailles et sables mouvants jusqu’à Freewater.
Dans ce lieu niché dans un enchevêtrement inhospitalier, une communauté secrète créée par des esclaves marrons s’est construite.
Même si les conditions de vie sont difficiles, il y souffle un vent de liberté.
Là, Homer va nouer des amitiés, mais il se sent coupable d’avoir laissé sa mère derrière lui, et, malgré la peur et le danger, il n’aura de cesse de repartir pour tenter de la libérer…
L’attention du lecteur est happée de la première à la dernière page de ce roman.
Par ce que vivent Homer, ce jeune garçon attachant, réfléchi et courageux, sa sœur, Ada, une fillette joyeuse et bavarde et puis par toute une galerie de personnages avec leurs histoires personnelles, leurs blessures, leurs souffrances, leur courage et leurs espoirs.
A Freewater, il y a les adultes toujours sur le qui-vive, et parmi les plus jeunes Sanzi, cette fillette née à Freewater, qui rêve d’imiter Suleman avec l’insouciance de son âge, Billy, le garçon timide et bègue, amoureux transi de la sage Juna…
A la plantation, entre autres, il y a Anna, l’ami d’Homer qui prépare son évasion et Nora, la fille mal-aimée des maîtres qui prend conscience de la situation et compte bien y jouer un rôle…
Alternativement, ils nous racontent leur histoire et leurs récits croisés s’enrichissent mutuellement en créant émotion et suspense tout en mettant en lumière la tragédie de l’esclavage.
Si l’histoire ne cache rien de la cruauté que subissent les esclaves, le côté lumineux de certains personnages comme Ada ou Sanzi réserve des respirations bienvenues.
Un coup de cœur d’Opalivres ♥ !
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