La fille et le cheval blanc.

Orpheline de mère, l’héroïne possède un cheval magique donné par son père pour atténuer son chagrin.
Ce confident comprend en effet le langage humain. Mais l’homme est appelé au loin et comme il ne revient pas, la fille promet au cheval de l’épouser s’il lui retrouve son père.

C’est ce qui se produit mais la promesse de mariage n’est pas tenue en retour et l’animal est tué. Sa peau mise à sécher s’envole après s’être enroulée autour de la jeune fille qui devient un ver à soie dans son cocon.

Il existe de nombreuses variantes de ce conte à la fin généralement dramatique, version malheureusement choisie ici d’où une frustration certaine pour des enfants .

La démarche esthétique est surprenante : pour harmoniser texte et illustrations dans un esprit traditionnel (justifié par l’ancienneté du conte), on a eu recours à l’aspect suranné de reproductions de broderies sur soie peinte. Ce patient et minutieux travail risque de ne toucher qu’un public restreint en Europe alors que ce n’est vraisemblablement pas le cas en Chine.

Le livre mérite pourtant de figurer dans une sélection pour cette étrangeté puisqu’il plonge le lecteur dans l’univers lointain, irréel des légendes oubliées… ce qui est le but de la collection.