Mon frère a une tornade dans la tête (L’hyperactivité)

ROMANS – Dès 13 ans
de Christine DEROIN
Éditions Oskar Jeunesse – Collection ( Pas de panique, c’est la vie) – 12,95€

Cette collection de chez Oskar « Pas de panique c’est la vie » a été créée pour sensibiliser les adolescents face aux différents troubles du comportement et maladies psychiatriques dont peuvent souffrir des membres de leur famille.

La collection a pour but également de dédramatiser les situations pénibles et d’éviter la honte que pourrait ressentir l’ado si un membre de sa famille était concerné.

Chaque récit est une sorte de journal de bord d’un jeune dont la famille a cessé un jour d’être « comme les autres ».

Mon frère a une tornade dans la tête : L’Hyperactivité
C’est Lucas l’aîné qui dialogue avec un psychologue et raconte sa vie quelque peu minée par les troubles du comportement de son jeune frère Baptiste qu’il aime et qu’il admire même quelquefois.

Baptiste est agité, désordonné, impulsif. Selon Lucas c’est depuis presque toujours qu’il est comme ça. Déjà à la maternelle il faisait son cirque. Et le temps qui passe n’arrange pas les choses. Bien au contraire. Les courses au supermarché sont une véritable épreuve de force pour la mère de famille. Pour Lucas le caddie est l’engin idéal pour faire des glissades entre les rayons et aucune interdiction ne l’arrête à la grande honte de Lucas et de sa mère. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de sa façon d’être. Quant à moi dit Lucas, à l’école, les réflexions ne manquent pas : « c’est toi le frère de ce cinglé » ? Et je ne suis même pas étonné, je sais qu’il embête tout le monde.

L’ambiance dans la famille se détériore. Maman pleure beaucoup en cachette. Je viens moi de découvrir chez mon frère une certaine tristesse et le soir même, au repas, Lucas, calme pour une fois, nous a fait cette déclaration qui nous a tous figés : « Maman, je voudrais revenir dans ton ventre et tout recommencer pour être un autre… ». On peut dire que ces paroles ont tout bousculé et vous connaissez la suite, Docteur, parce que nous sommes alors venus vous voir.

Nous pouvons, nous devons tout comme Lucas tirer la leçon de ce récit. Le jeune garçon déclare : « J’ai appris à ne pas juger tout de suite. Par exemple quand je vois au supermarché des parents se débattre avec un enfant qui hurle, je me dis que ce n’est pas forcément parce que l’enfant est méchant ou les parents nuls.