Une maison fantastique

ALBUM – Dès 6 ans **
Écrit par Géraldine ELSCHNER 
illustré par Lucie VANDEVELDE
Editions L’élan vert – Collection -pont des arts – 14,95 €

Dans une drôle de cabane à pattes trois enfants et leur perroquet s’interrogent. Ils se passe des choses bizarres dans la ville. Une vieille usine se transforme petit à petit avec des formes et des couleurs jamais vues. Mais surtout ce qui inquiète les enfants c’est le chantier en cours dans le terrain voisin où trône le vieil arbre si cher à leur cœur. Le mystère s’est épaissi quand le vieil arbre a été entouré d’une drôle de cape. Enfin un mur de briques a commencé à s’élever mais avec des formes étonnantes, des mosaïques et des couleurs multicolores. Des plantes et des arbres en grand nombre ont rejoint la construction.
L’inquiétude s’est vite transformée en ravissement devant tant de formes et de couleurs. Un homme habillé étrangement les rassure sur leur arbre préféré. Il leur explique aussi la philosophie du projet.

C’est un album à la mémoire de l’artiste Hundertwasser, peintre , graphiste, désigner mais aussi écologiste de la première heure.
Il s’est aussi intéressé à l’architecture et ses concepts ont produit des réalisations architecturales inédites rappelant Gaudi.

On retrouve dans les immeubles qu’il a conçus les caractéristiques de son œuvre picturale : refus des lignes droites, attachement au lien avec la nature, de la couleur partout même fluorescente, des spirales, des formes organiques et pas d’angles droits.
Sa passion pour la nature le conduit à réintroduire de la nature dans les immeubles qui ont pris la place.
Il y a des de la végétation aux fenêtres, des arbres sur les toits, les sols, les routes ne sont ni droits ni plats comme dans la nature. L’immeuble dont il est question dans l’album existe vraiment à Vienne en Autriche.

L’histoire avec les enfants est très représentative de ce qu’ont dû penser les habitants du quartier où a été bâti l’immeuble, leur étonnement, leur inquiétude, leurs doutes.

La grande réussite de l’album est surtout à mettre au crédit de l’illustration qui colle si bien à l’oeuvre de Hundertwasser
tant par les formes que par les couleurs.