Si tu meurs, n’oublie pas

ROMAN – Dès 14 ans *
De Ingrid THOBOIS
Editions Bayard jeunesse – 13,90 €

Yann, fils unique, et Alexandre, frère aîné de jumeaux sont cousins mais ils s’aiment comme des frères.
Tous les étés, ils se retrouvent avec plaisir dans une maison à Digne les Bains avec leurs familles.
Alex, qui a 2 ans de plus que Yann, est brillant, travailleur et amoureux du Japon. A tel point qu’en septembre, il intègre une école à Paris pour apprendre le japonais.
A l’opposé, son cousin n’attache pas beaucoup d’importance aux études et passe plus de temps sur les jeux vidéo ou les réseaux sociaux.
Mais cet été, Yann trouve son cousin plus distant, plus adulte et il a l’impression qu’un malaise s’est installé entre eux.
Le 15 août, pour fêter son anniversaire, Alex qui qui vient d’avoir son permis prend la voiture de sa mère pour sortir avec son cousin. Mais, il semble soucieux, énervé. Il boit, conduit trop vite sans attacher sa ceinture et c’est l’accident : il meurt alors que Yann s’en sort.
L’adolescent est dévasté, dans le déni jusqu’au jour où le fantôme d’Alex lui apparaît. Il croit alors devenir fou et cherche à comprendre.
Il décide de rejoindre sa tante chez elle. Ensemble, ils recherchent une explication et découvrent qu’Alex se passionnait pour les « Yureis »  qui sont, selon la croyance populaire japonaise, des fantômes de personnes qui ont laissé sur terre des chagrins ou des colères.
Eux qui pensaient si bien le connaître, découvrent des facettes du jeune disparu qui leur sont complètement méconnues…

L’histoire d’une amitié très forte entre 2 cousins qui sont séparés par un accident tragique et cruel.
Le récit est court mais fort et bien écrit. Le lecteur ne peut que ressentir de l’empathie face à l’abattement, la tristesse et la confusion de Yann devant la mort d’Alex et le manque qui s’ensuit. Alex était sa référence et la quête qu’il entreprend non seulement va lui permettre de comprendre ce qui s’est passé, mais l’aider à grandir et le pousser vers la vie.
Un roman qui nous permet aussi de découvrir une partie de la culture japonaise qui semble si étrange à nos yeux pragmatiques d’européens.