Anne Franck et le loup d’Amsterdam

ROMAN – Dès 12 ans *
d’Eric SIMARD
Editions Scrineo – Collection (Destinées) – 14.90 €

Un roman entre réalité et fiction qui s’inspire de la vie d’Anne Frank racontée dans son journal pour élargir la vision à ce qui se passait à Amsterdam au même moment sous l’occupation.

On redécouvre Anne qui à 13 ans, mène une vie d’adolescente normale à Amsterdam, avec ses parents et sa sœur Margot après avoir fui l’Allemagne Nazie en raison de l’antisémitisme. Très vive d’esprit, elle a beaucoup de réparties (ce qui provoque quelques tensions familiales) et elle aime écrire dans son journal intime.
Lors d’une promenade, son père Otto, lui confie qu’ils vont devoir trouver une planque clandestine, la situation des juifs d’Amsterdam, devient préoccupante.
Et en effet, la persécution des juifs s’intensifie sous la pression du SS Sigmund Pabst, un fanatique surnommé le Loup d’Amsterdam dont le seul but est d’arrêter tous les juifs de la ville et d’alimenter les camps.
En 1942, Margot reçoit une convocation pour se faire enregistrer comme juive. Otto comprend que le moment est venu de rejoindre la planque clandestine, une annexe au sein de sa société. La famille Van Pets et leur fils Peter se joindront à eux, ainsi que Monsieur Pfeffer.
Otto a tout prévu et le ravitaillement sera assuré par ses employés. La vie s’organise au sein de l’annexe mais la promiscuité, les tensions, les angoisses sont présentes.
Cette vie en communauté n’est pas facile surtout pour Anne malgré la présence de Peter pour lequel elle éprouve des sentiments.
Pendant ce temps, le SS Pabst poursuit son objectif, traquer tous les juifs cachés dans les immeubles d’Amsterdam et notamment les Franck. L’étau se resserre. En 1944, tous les occupants de l’’annexe sont arrêtés, suite à une dénonciation et transférés dans des camps. Ils savent qu’à cet instant, leur destin est scellé.

Un  roman bien écrit. Chapitre après chapitre, on  suit la vie d’Anne et celle des réfugiés de l’annexe avec le rôle de ceux qui les aident en  alternance avec les agissements de Pabst dans sa traque meurtrière. Une confrontation intéressante entre  deux univers, celui d’Anne Franck et de sa famille pour leur survie et celui impitoyable et cruel du SS, un personnage inspiré de Klaus Barbie qui avait officié aux Pays-Bas avant de devenir chef de la Gestapo lyonnaise. Un dossier en fin d’ouvrage replace bien le roman dans son contexte historique et précise la part de la réalité et de la fiction.