Le naufragé de la Méduse

1818. La tragique épopée du naufrage de la frégate La Méduse est maintenant connue depuis deux ans.
Le récit sordide est paru dans la presse et à Paris, confiné dans son atelier, le peintre Géricault travaille sur son projet de tableau, recueillant des témoignages de survivants, se procurant des restes de cadavres humains dans les hôpitaux, pour y apporter plus de réalisme…
Ce travail ravive la tristesse de Mélia, la nièce de sa concierge, qui a perdu son père dans le naufrage.
Mélia est une jeune métisse. Son père avait pu épouser une noire après la révolution française, pendant cette courte période où l’esclavage avait été aboli.
Un mariage que la loi n’autorisait plus au grand dam de la jeune fille et de son amoureux Louis, l’apprenti du peintre.
Mais le futur tableau de Géricault inquiète aussi certains personnages qui vont chercher à intimider le peintre, d’abord des lettres puis des menaces…
Quand Louis disparaît, la jeune fille décide de réagir et va se retrouver au cœur de l’intrigue lorsqu’elle reçoit un message accompagné d’un mouchoir ayant appartenu à son père. Dans ce message, un inconnu lui donne un rendez-vous dans le plus grand secret….
Quel est ce mystère autour du naufrage ?….

Un roman qui se lit facilement et avec plaisir. Catherine Cuenca conjugue avec efficacité Histoire, mystère et romanesque pour plonger le lecteur dans l’atmosphère de l’époque et au cœur de la polémique autour du récit du naufrage.
Avec le personnage attachant de Mélia, elle pointe aussi du doigt les idéaux de la Révolution bafoués lorsque l’esclavage est rétabli en 1802 dans les colonies françaises en raison de l’importance économique que représentait la traite des noirs.
En fin d’ouvrage, un petit dossier permet d’éclairer le lecteur sur la réalité des faits et les énigmes qui restent à ce jour, dont s’est inspirée l’auteure pour imaginer son roman et les personnages fictifs qu’elle a créés pour les besoins de l’intrigue.