Le royaume détraqué

ROMAN – Dès 13 ans *
de Thibault BERARD
Editions Bayard jeunesse – 12,90€ 

Certes, Jamal, Maxime, Maxine et Siméon ne font pas partie des élèves les plus populaires du collège, au contraire. Mais leur force et  leur amitié les aident à surmonter toutes les humiliations du quotidien, en particulier le harcèlement que subit Jamal de la part de Nilton Lochet et de ses deux sous-fifres…

Quand leur prof de français propose à leur classe de réaliser un projet créatif en groupe, une réalisation qui compterait pour le brevet, c’est naturellement que les quatre amis se mettent ensemble. Leur idée : mettre leurs compétences en commun (imaginaire, dessin, musique, esprit d’organisation) pour monter un film d’animation…

Alternativement, nous suivons aussi Turan, un cyborg, une machine de guerre. Il  fait partie de cette néo-humanité qui  vit dans un monde parallèle « cyberapocalytique », « le royaume détraqué », un monde où les émotions semblent ne plus exister. Dans ce monde dévasté, un « technovirus » a métamorphosé le corps des humains soit en corps bionique, soit en le dotant de pouvoirs spéciaux. « La seule façon d’y survivre consiste à tuer pour ne pas être tué »comme dans un jeu vidéo. Mais quand Turan aperçoit des « spéciaux », prisonniers d’un  groupe de cyborg, il repense à une légende, celle du Mage dément, une légende qui prétend que les spéciaux auraient la possibilité de changer leur monde. Vérité ? Mensonge ? Il fonce jouer les héros en cherchant à les délivrer…

Quel lien existe-t-il entre ces deux mondes parallèles ?

C’est ce que le lecteur, pris par le rythme et l’écriture va découvrir progressivement tout en échafaudant ses propres suppositions. Il ne manquera pas d’être surpris par le coup de théâtre final.

Si dans les deux mondes, la violence est bien présente, les héros sont attachants. La solidarité, l’amitié, l’amour, leurs rêves et leur espoir en un monde meilleur, tout ce qui les anime dans l’action nous touche.
Thibault Bérard ne s’est pas contenté de créer une passerelle entre deux mondes, il s’est aussi amusé à en créer une autre entre la lecture et le cinéma en glissant au fil de son roman des répliques et des images tirées de films très divers.