Lettre à toi qui m’aimes ♥

ROMAN – Dès 14 ans
de Julia THEVENOT
Éditions Sarbacane – 12,50 € 

« C’était l’année du bac… Tu t’es installé dans ma ville… dans ma vie… Pour rien au monde je n’aurais souhaité en arriver là avec toi, mais voilà… »
C’est ainsi que commence cette lettre de  Pénélope à Roméo.

Mais pourquoi cette lettre ? Que s’est-il passé ? Pourquoi ce besoin de lui dire qu’elle ne l’aime pas ?…

Elle revient sur leur rencontre, quand Yliès, le guitariste a intégré son groupe de rock, « les Moonatics ».
Cela n’a échappé à personne, la façon dont il la regardait. Elle lui a valu immédiatement le surnom de Roméo.

Jobs, le batteur et chef de l’équipe l’a retenue à part et a même insisté pour savoir si cela la gênait.
Mais non, elle a trouvé  cela plutôt flatteur et comme en plus il jouait bien !
Elle a laissé la situation évoluer… évoluer jusqu’à ce qu’il se déclare…

Roméo est totalement amoureux d’elle et  quand elle lui dit que rien ne sera possible entre eux deux, il entend mais ne comprend pas et traîne sa tristesse tout au long des répétitions.
C’en devient lourd…

Dadley, son ami de toujours, le bassiste,  lui dit qu’elle l’a quand même « Friendzoné » et qu’elle doit recoller les morceaux.
Pas facile de le faire, est-ce que vraiment elle lui a fait croire? Va-t-elle enfin pouvoir lui parler sans prendre le risque de donner de nouveaux espoirs à ses sentiments pour elle ?

Comment dire à quelqu’un qui vous aime que l’on n’éprouve pas de l’amour pour lui, même si on l’aime bien ?
Une très belle écriture pour ces mots difficiles à écrire, à dire.
A quel moment  se met en place le quiproquo ? Qui des deux laisse le doute et en même temps l’espoir s’installer ?
Cruauté ? Lâcheté ?
Est-on juste avec ce sentiment, : le plaisir d’être aimé, même si on n’aime pas?
Les mots de Julia Thévenot  qui parlent d’amour, de questionnement et du sens de nos actes, simplement,  sonnent justes.
Ils nous touchent tous, adolescents ou adultes qui vivons ou avons vécu une situation semblable.
Une belle mise en page qui laisse au texte de l’espace pour la respiration et la réflexion.
Un coup de cœur d’Opalivres.