Voleur de vies

ROMAN – Dès 14 ans
De Frank ANDRIAT
Éditions Mijade – 9 €

Lézard, c’est le surnom que s’est donné ce jeune homme de 19 ans car il s’identifie à cet animal . En effet, il se faufile dans la foule, comme un lézard et vole les portefeuilles .

C’est son gagne – pain . Il est, si l’on peut le qualifier ainsi, voleur professionnel. Mais il possède une petite manie ; il conserve les cartes d’identité de ses victimes et essaye d’imaginer leur vie à partir de ce simple petit bout de carton .

Mais, un jour, il rencontre une jeune fille peu ordinaire nommée Méduse. Petit à petit, ses sentiments grandissent envers cette jeune fille étrange et elle lui demande de l’apprendre à voler. Très réticent au début, il se laisse convaincre car Méduse possède un caractère bien trempé et sait ce qu’elle veut.

A partir de cette rencontre, sa vie va être bouleversée notamment par l’intrusion d’un écrivain : André Ducastel dont il a volé un jour le portefeuille et que Méduse semble connaître plus qu’elle ne veut l’admettre.

Au fil du roman, un malaise s’installe, Lézard est perturbé, il sent que des morceaux de sa vie lui échappe. Il ne contrôle plus rien. Méduse prend de l’ascendance sur lui et André Ducastel apparaît de plus en plus souvent dans les différents événements qui viennent chambouler son quotidien .

La fin, totalement inattendue, le laissera complètement désemparé.

Dès le début de l’histoire, Lézard, bien que voleur et marginal, nous apparaît comme un jeune homme sympathique.

Méduse semble surgir de nulle part et une méfiance naît rapidement envers elle.

Quand apparaît plusieurs fois le personnage de l’écrivain André Ducastel, une sourde inquiétude monte car il semble probable que quelque chose se trame contre Lézard.

Le suspense va crescendo, sur un rythme léger mais soutenu cependant et la fin est réellement surprenante ; elle laisse le lecteur plutôt perplexe et perturbé.