Princesse corbeau

« Au plus profond de la Chine », se trouve un grand lac noir, voilé par le brouillard.
Le ciel y est couvert toute l’année.

Rong est un jeune homme solitaire qui vit là, dans une maison blanche au bord de l’eau.
Il se sent bien en cet endroit, même s’il souhaiterait un peu plus de lumière.

Un jour, il décide d’aller en promenade de l’autre côté du lac.
Mais, il se trouve soudain sous une nuée de corbeaux, accompagnée de « cris confus et inquiétants».
Rong découvre alors à ses pieds, une plume de corbeau aux mille reflets et un peu plus loin, un jeune corbeau blessé « parmi les herbes fanées ».
Rong l’emporte délicatement chez lui, lui prépare un nid confortable devant sa fenêtre.
Il le soigne, lui parle souvent et lui donne un nom, Qing, qui « désigne à la fois la couleur indigo et celle de l’encre de Chine ».
Qing guérit et Rong sait qu’il doit, maintenant, lui rendre sa liberté, ce qu’il fait avec un peu de mélancolie.

Un soir, Rong découvre devant sa porte, un paquet contenant un vêtement noir brodé et un message écrit sur une pochette en satin, lui proposant un rendez-vous de l’autre côté du lac pour le lendemain soir, au soleil couchant.

Qui Rong va-t-il découvrir lors de cette mystérieuse rencontre ?

Dans ce très beau conte, le merveilleux voisine avec la poésie, l’amour et le bonheur.
C’est un thème récurrent de la littérature chinoise : « pour accéder au bonheur, il suffit quelquefois de lever le voile des apparences qui nous en sépare ».
Des images de style moderne aux couleurs tendres et précieuses accompagnent le texte et lui ajoutent de nombreux détails teintés d’humour que le lecteur découvrira avec plaisir.