Le chant du rossignol

ROMAN – Dès 9 ans  **
de Sarah Ann JUCKES
illustré par Sharon KING-CHAI
traduit de l’anglais par Véronique MERCIER-GALLAY
Éditions Little Urban – 13,50 €

Leurs parents étant préoccupés par leur travail, Lucas 10 ans et Rose 18 ans ont développé une belle complicité. Leur passion commune concerne les oiseaux, ceux de leur environnement et les autres…
Ils consignent ce qu’ils apprennent sur eux dans leur Livre des oiseaux.
Rose a promis qu’en rentrant de la fac où elle réside la semaine, ils chercheraient tous deux le rossignol dont ils aiment écouter le chant et qui n’est pas revenu dans leur jardin depuis son retour migratoire…
Rose a raconté en avoir entendu un chanter près de son campus.
D’habitude très fiable, Rose n’est pas rentrée comme prévu le week-end dernier. Les parents, dévastés, ont expliqué à Lucas qu’elle ne reviendrait plus.

Mais Hugo décide de partir à la rechercher du rossignol du campus. Le petit garçon en est sûr : s’il trouve le rossignol, sa sœur reviendra.

Hugo est un enfant différent. Sa sœur le comprend et le protège depuis toujours. Il a confiance en elle. Plus qu’en ses parents souvent un peu maladroits…
Rose n’a pas survécu à un accident de la circulation. La mort de sa sœur ne lui a pas été expliquée clairement.
Hugo n’a pas pu ou pas voulu comprendre.
Il part donc sur la trace du rossignol… laissant un petit mot à l’intention de ses parents.

Son cheminement va le mettre sur la route de personnes de toutes générations, souvent elles-mêmes à la recherche de quelque chose… Aucune ne percevra la quête réelle du jeune garçon, mais toutes feront preuve d’empathie, et permettront à Hugo de manifester de l’intérêt pour elles.

 Au cours de ce périple Hugo progressera dans le cheminement du deuil qu’il pourra envisager …

L’aide de ses parents, paniqués par sa disparition, et de ses nouveaux amis, dont certains deviendront des proches, sera un plus pour répondre à ses besoins particuliers et à cette épreuve.

 Un cheminement poétique et allégorique, qui réussit, malgré son sujet  l’exploit de ne pas être trop plombant.

Bravo à l’autrice !