L’école me déteste

ROMAN – Dès 9 ans
De Julie JEZQUEL et Baptiste MIREMONT
Éditions Le Muscadier – Collection (Rester vivant) – 12,50 €

Un roman écrit à quatre mains par Julie Jezequel scénariste, actrice et romancière, et son fils Baptiste Miremont, qui après des études d’histoire et l’écriture d’articles de journaux travaille actuellement comme paysagiste.

Leur livre a pour sujet le harcèlement scolaire et traite de la souffrance des victimes mais aussi de l’impuissance des adultes et des institutions face à ce fléau.

Le narrateur a 8 ans, deux frères beaucoup plus âgés poursuivant leurs études au loin, et des parents aimants et attentifs. Doué, Ferdinand a sauté une classe et fréquente le CM1 du groupement scolaire proche de son village.

Son problème : le harcèlement dont il est victime de la part d’Eric un garçon bien plus grand et plus fort que lui, qui dicte sa loi à son entourage et le martyrise en classe, en récréation, le ridiculisant auprès des autres élèves.

L’enseignante de la classe est peu vigilante. Elle ne veut voir ni la perversité du comportement d’Eric qui fait bien sûr ses coups en douce, ni la détresse de Ferdinand… Il a sauté une classe, il est trop jeune, il doit apprendre à gérer ses relations !

Elle n’intervient que mollement quand l’enfant se plaint, minimise quand ses parents se manifestent à leur tour et adopte quelques mesures peu efficaces uniquement quand sa hiérarchie est mise au courant… par peur pour l’avancement de sa carrière.

Une remplaçante plus vigilante, prendra en très peu de temps, la mesure de la souffrance de l’enfant et allègera par un dialogue constructif, le climat délétère de la classe, faisant presque regretter à Ferdinand, de devoir changer d’école en cours d’année ! (solution ultime trouvée par ses parents).

On appréciera la très jolie couverture, le sujet pas mal amené, à hauteur d’enfant.

Un roman facile à lire, qui permettra aux enfants harcelés de savoir qu’ils ne sont pas seuls, et les encouragera à oser parler, dénoncer, qui favorisera peut être aussi la prise de conscience par certains enfants «harceleurs» de la détresse dans laquelle il plonge leurs victimes.