Les plus grandes batailles de l’Histoire

Pour nos jeunes têtes, les batailles de l’histoire ont souvent la forme d’une date à retenir avec la sécheresse d’un résultat sportif ( 732, Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers…).

Avec son « Grand Livre des Batailles » , Domenico Elia affiche une toute autre ambition et offre une approche qui était celle que l’on réservait aux futurs rois comme aux futurs généraux des Écoles Militaires.

Grand par la taille jusqu’à en être encombrant, ce livre attrayant sans jamais donner dans la facilité se veut d’abord :
– une chronologie succincte et précise des principaux conflits de l’Histoire qui conjugue les enjeux stratégiques du siècle avec les références précises d’une ou plusieurs batailles (les grandes invasions des IV° et V° siècles et la bataille des Champs Cataloniques …)
– une bibliographie concise des grands chefs de guerre qui ont marqué ces batailles de leur génie ou de leurs erreurs
– un index alphabétique qui facilite le travail de recherche et la lecture transversale.

Ce sont ensuite et surtout quatorze dossiers dont la maquette permet, par le graphisme, la mise en page et une écriture simple et précise de mettre à la portée de notre jeune lecteur :
– les données géo-stratégiques (l’affrontement entre les industries du nord et l’agriculture du coton dans le sud lors de la guerre de Sécession aux Etats Unis )
– les forces en présence
– les chiffres de la bataille (les 100000 fantassins et archers Aztèques contre les 13 navires, 86 cavaliers, 118 arquebusiers et arbalétriers, 700 fantassins espagnols et les 50000 alliés Tlaxcaltèques de Cortés lors de la bataille de Tenochtilhan).
– en images et par le texte, les innovations et les faits d’armes qui font la décision ( les « Stukas » de la bataille de la campagne de France en 1940, les éléphants d’Hannibal lors de la bataille de Zama, les pieux et les archers anglais d’Azincourt, le transport terrestre des bateaux de Cortés ou les chars de Darius et les phalanges d’Alexandre à Issos)
– le Champ de bataille en quatre planches panoramiques où notre jeune lecteur installé à la place du stratège découvre l’effarante complexité d’une bataille qu’il peut lire en suivant la chronologie chiffrée des événements et avoir l’illusion de mettre en œuvre les différents corps d’armée, d’utiliser la topographie du terrain, de ruser avec les aléas climatiques ou de fuir quand
sonne l’heure de la défaite…

La bataille achevée, notre jeune lecteur revient à la géo-stratégie et prend connaissance des conséquences de la bataille (la propagation de la culture hellénistique sur le bassin Méditerranéen Oriental et l’Asie Occidentale après la victoire d’Alexandre sur Darius ou l’effroyable engrenage des guerres napoléoniennes après Austerlitz…)

Voilà un ouvrage qui parle quelle que soit la page à laquelle on l’ouvre.
Attrayant sans jamais tomber dans la facilité… on le destinera au fonds documentaire des BCD des écoles et des CDI de collèges.
Un excellent cadeau aussi pour les parents et grands-parents curieux d’histoire qui trouveront avec lui un excellent moyen de détourner leurs enfants et petits-enfants de leurs super héros cathodiques habituels !