Sans crier gare

ROMAN – Dès 13 ans **
de Gary D.SCHMIDT
traduit de l’anglais (USA) par Caroline GUILLEMINOT
Editions L’école des loisirs – Collection (Medium+) – 19€

1968, aux Etats-Unis, les infos ne parlent que de la guerre du Vietnam où de nombreux marines américains perdent la vie.

Ce n’est pas la guerre, mais un accident qui a causé la mort du meilleur ami de Meryl et l’a plongée au bord du gouffre. Pour la sortir de chez elle, où à tout instant un souvenir vient l’assaillir et lui rappeler la douleur de la perte, ses parents l’on inscrite comme pensionnaire à l’école de jeunes filles de Sainte-Elene. Dès l’arrivée, lors du discours de la principale de l’école se profilent les obstacles qu’il lui faudra surmonter, quand Mme MacKnocketer invoque la détermination dont les élèves vont devoir faire preuve afin de parvenir à leur accomplissement…
Si les nouvelles règles y semblent pesantes, Meryl espère s’y faire de nouvelles amies…

En parallèle, nous suivons la relation qui s’est établie entre Mme MacKnocketer et Matt, un adolescent en rupture de la société, qui vit en solitaire dans une cabane de pêcheurs. Il s’y est installé malgré le froid et la neige. Il fuit un passé et un danger qui peut le rattraper à tout instant et garde ses secrets. Quand le capitaine Hurd qui avait réussi à obtenir son aide pour gérer sa cargaison de caisses de homards, le trouve blessé,  il le ramène chez Mme Macknoceter pour le soigner. Celle-ci va tenter de le réintégrer dans un cursus scolaire en l’initiant à la littérature…

Quand Matt et Meryl se rencontrent, ensemble, ils vont peut-être arriver à surmonter leurs épreuves…

Un récit qui nous plonge dans l’atmosphère des pensionnats américains dans les années 60 avec certains professeurs rigides, mais aussi d’autres compétents.
C’est raconté avec beaucoup de tendresse et d’humour.
A travers ses petites actions et réflexions, grâce à la bienveillance de la principale, Meryl non seulement  va progressivement s’affirmer et trouver sa place mais contribuer à créer une atmosphère chaleureuse autour d’elle tout en n’hésitant pas à remettre en question certaines règles de conduite sociales.

Un très  beau roman qui nous donne aussi le plaisir d’assister de nombreuses fois aux séances de la société littéraire de Sainte-Elene, offrant une très belle place à la littérature américaine  du «magicien d’Oz » aux « raisins de la colère ».