Alexandre le Grand – Jusqu’au bout du monde

C’est Hélène Montarde qui écrit mais c’est Alexandre Le Grand qui nous conte son fabuleux destin et son rêve inachevé de réunir l’Occident et l’Orient dans un seul royaume élargi aux frontières du monde connu.

Le « je » sied très bien à ce jeune prodige, fils d’Olympias la mystique et de l’ambitieux Philippe, roi de Macédoine .

Avec Héphaïstos, Ptolémée et Néarque qui le suivront partout, il grandit dans les principes austères de Léonidas.
Le grand Aristote l’initie aux subtilités et à la grandeur de l’humanisme athénien.
C’’est son père qui lui donne le goût du combat et lui apprend la solitude du pouvoir.

Très vite, il affirme son ambition : «… aller plus loin, beaucoup plus loin…et faire résonner son nom jusqu’au bout du monde. »
En 334 avt JC, il débarque en Asie et en 10 ans il va défaire Darius et asseoir son autorité sur l’Empire Perse pour venger Athènes et aller au bout de son rêve…

Le récit est simple, concret dans les détails, précis avec les données historiques et parvient à évoquer la grandeur sans tomber dans le grandiloquent…

Derrière le mythe et la légende, c’est le cheminement d’un homme qui émerge avec ses grandeurs, son génie, sa solitude, ses faiblesses, ses victoires qui en appellent toujours d’autres…et sa fuite éperdue dans un rêve inaccessible !

Voilà Alexandre dans toutes ses dimensions :
– le stratège militaire meneur d’hommes
– le politique qui rassemble
– le communicant que l’on voit avec Diogène, à Gordon pour dénouer le nœud ou au temple de Siwah pour se faire proclamer fils de Zeus
– le bâtisseur d’Alexandrie et de son phare…

Voilà Alexandre qui reconnaît la grandeur du vaincu à Babylone mais voit son armée perdre ses valeurs dans la luxure et l’opulence de la ville.

Voilà Alexandre qui, sous le charme de Thaïs et sous l’emprise de la boisson laisse incendier Persépolis.
Voilà Alexandre seul face aux intrigues.

Voilà la force du rêve qui n’agit plus…et le retour sans gloire de trois armées désormais étrangères l’une à l’autre…la fin d’une histoire et le début d’un mythe !

L’ouvrage est complété :
– d’une carte et d’un tableau chronologique
– d’une note de l’auteur sur les documents qui pourraient fonder son récit.
Nous conseillons cet ouvrage dès 9 ans mais surtout aux collégiens. Si la forme est austère (conséquence du petit prix), le contenu est très didactique et pose en termes simples des questions essentielles.
On trouvera sur le site de l’association des albums très colorés qui compléteront avantageusement l’ouvrage sur le plan documentaire.
A noter que le cinéma peut aussi contribuer à une approche plus visuelle… bien plus profitable si on a lu cet ouvrage avant…